J’étais arrivé au sommet du Capitole de Bâton-Rouge, j’attendais quelqu’un, une jeune femme qui allait se joindre à moi d’ici peu. Sa missive, qu’elle m’avait envoyée quelques jours plus tôt, alors que j’étais à Shreveport, était arrivée lorsque j’avais pour activité de surveiller les faits et gestes de mon enfant. Eric Northman, qui ne savait pas si j’étais encore de ce monde. Je ne m’étais pas nourrit depuis plus d’un mois, et mon envie de liquide rouge coulant à flot dans les veines d’une femme se faisait ressentir. La vue des belles jeunes filles qui dansaient sur la scène ne me fit aucun effet, je n’étais pas disposé à penser à cette activité ce jour là. Eric ne faisait rien d’intéressant et de mon perchoir j’apercevais les aller et retour des clients, sur le parking. Un appel téléphonique me fit sursauter. Je cherchais donc mon portable dans la poche de ma longue veste noir. La sonnerie fit tendre l’oreille à Eric, il était à l’affut, et je dus parler à voix basse, un humain ne m’aurait entendu. C’était Judith au bout du fil. Sa voix coulait dans ma tête comme une rivière dans son lit. Je sentais sa nervosité mais elle était heureuse de m’avoir à ses côtés. Elle m’avertit que quelqu’un allait arriver dans les minutes qui suivaient, me remettre une enveloppe. Je hochais la tête sans donner de réponse à vive voix. Je raccrochai. Un homme de la quarantaine, un humain, sortit d’une voiture qui était garé depuis un moment sur le parking. Il avait une enveloppe blanche dans la main qu’il déposa sous la voiture. Il remonta dans son bolide et partit d’où il était arrivé. La lettre était restée dessus. Cette nuit là, je portais un simple pantalon en lin et un t-shirt de la même matière, tous les deux noirs. Je m’étais couvert d’un manteau en fourrure noir qui n’avait pas de capuche mais qui m’arrivait aux chevilles. Je l’a remplaçais par un long habit large avec une capuche. Je l’avais emprunté à un boxeur, lorsqu’il l’avait quitté pour aller combattre. Elle m’allait comme un gant malgré ma petite taille. Je descendais de mon perchoir à l’allure d’un vampire de deux milles ans. Attrapant l’enveloppe en vol, je retournais où j’étais installé quelques secondes auparavant. Mon portable sonna de nouveau, je décrochais immédiatement pour ne pas attirer l’attention. C’était une fois de plus Judith, elle voulait s’assurer que je l’avais bien prise. Je l’a rassura sans attendre pour entendre un soufflement de soulagement. Je ne raccrochais pas comme elle pouvait s’y attendre, elle me demanda alors ce que je voulais d’autre.
- J’ouvre la lettre si tu veux bien. Un sourire s'immisça sur mes lèvres pourpres.
La lettre était simple, elle m’exigeait de me rendre sur le toit du Capitole de Bâton-Rouge. Je me posais certaine question. Tout d’abord, pourquoi ce lieu. Mais je n’y en fis pas part. Elle ne m’aurait répondu. La seule chose que je réussis à dire c’était « Bien » dans une langue ancienne. J’étais obnubilé par la vue d’Eric. Il était si paisible mais si triste, je le sentais en moi. Au fond de moi je savais qu’il sentait que j’étais encore en vie, ou du moins, autant en vie que peut l’être un vampire. J’avais tout de même une dent contre lui, il avait sacrifié la vie de cinq jeunes femmes pour me redonner la vie. Il était égoïste, et je le savais. Les seules personnes qui comptaient à son cœur étaient tout simplement Sookie Stackhouse, que je protégeais jalousement et Moi, Godric, son créateur. Il ferait tout pour nous deux, même se tuer ou sacrifier son grade de Roi. En ce moment il ne remplissait pas son rôle correctement, il restait longtemps à contempler une peinture que Pourbus avait faite de nous. Il était songeur et ce n’était pas correct pour les affaires, il le savait. Il avait heureusement Pamela et Sookie pour le remettre dans le droit chemin.
J’entendais du bruit venant des quelques arbres qui avaient poussé non loin du Capitole. Je reconnus tout de suite la lueur qui entourait chaque vampire, sa chevelure toujours bien coiffé, et son visage pâle avec ses lèvres ensanglanté.